Carennac (46)
Carennac, Lot
On peut dire qu'on l'aura attendu longtemps
cet article, il faut dire que j'ai eu très peu de
temps à consacrer à mon blog depuis... 2
mois, mais je vois qu'il y a toujours un ou
deux fidèles là-bas dans le fond. Et bien il
y a des chanceux car ils pourront visiter
en ma compagnie le superbe village médiéval
de Carennac. Qui en passant n'est, ni un
village, ni un site médiéval. Mmmh ça commence bien.
l'église
A peine arrivés à Carennac, qu'il fallait déjà
que nous nous en éloignions pour atteindre un
parking, non loin du cimetière dans les hauteurs
de la ville, oui petite ville car Carennac compte
quelques mille âmes et plus, ce qui pour moi en fait
un gros bourg, plus un village mais pas encore une
ville. Pas le temps de s'attarder au cimetière, en
fait si, mais disons que je ne suis pas seul et que
personne ne voudrait m'accompagner dans ce
genre d'endroit (on se demande bien pourquoi).
Nous atteignons la Dordogne et longeons un
magnifique sentier, bucolique à souhaite, un
délice que de le suivre jusqu'aux premières
batisses de la ville.
le tympan de l'église
Les vieilles maisons en pierres, les tourelles
aiguisées, les murets chaotiques et les couleurs
locales ont tôt fait de nous emporter dans un lieu
hors du temps, au doux parfum médiéval, avec
son église somptueuse creusée dans la pierre
et sa célèbre "mise au tombeau", petite fierté
locale. Son château remanié et ses ruelles
tarabiscotées nous emmenèrent vers les hauteurs
d'un pont enjambant un sentier verdoyant arrosé
d'un discret ruisseau, lui même parsemé d'hortensias
et autres jolies fleurs. Quel plaisir pour les yeux
et pour les sens, il ne manquerait plus que le
marché sur la place et les saltimbanques de
tous poils pour que l'illusion soit parfaite.
étrange boutique face à l'église
Quelques brigands et autres forbans devaient
se donner rendez-vous sous le pont ou dans les
étroites ruelles servant à l'écoulement des
eaux, des contrebandiers venant de la rivière
irait se réfugier derrière la luxuriante végétation
de la basse cité tandis que les tripots et autres
auberges accueilleraient les plus audacieux et
les plus fortunés de passage. Quelle imagination, il
faudrait que j'arrête de voyager dans ma tête
comme cela et à chaque fois.
dans la basse-ville
Et puis il y a cette tour que je ne saurais
vous montrer en photo, envahie par la
végétation, séparée d'une habitation par un
sentier escarpé descendant du pont, il y a
ce mince ruisseau, provenant d'un cours plus
important qui traverse la ville, ce parterre tout
de vert vétu et ses couleurs à la fois vives et
discretes qu'arbore la nature et les feuillages
servant à camoufler les maisonnettes. J'adore
cet endroit, je crois que si j'avais été seul, j'y
serai resté des heures, d'autant qu'il ne faisait
pas trop mauvais. C'est sans conteste l'une des
plus belles cités que j'ai pu voir dans la région
durant notre périple, épargnée par la masse noire
touristique mais suffisamment belle et interessante
pour s'y attarder un moment.
un sentier de verdure remontant à
travers les jardins dans la ville haute
Et je cause, l'heure tourne et il faut rentrer au
camping pour préparer le dîner et s'organiser
pour le lendemain, une journée qui s'annonçait
déjà... pluvieuse. Mais je sens que vous restez
sur votre faim, trop peu d'images peut être. C'est
volontaire, je veux que pour celles et ceux qui
ne connaissent pas, imaginent les lieux, il faut
conserver un certain mystère, d'ailleurs, je reviendrai
sur Carennac pour le dernier article consacré aux
légendes de la région, mais là il faudra attendre
encore un peu, la grotte de Lacave et ses féeries
vous attendront au prochain article histoire de
vous faire patienter encore un peu.